Il y a dix ans : « yow mi, diang rek, moytul dé, goor ñi bëgu ñu jigeen bu jangam sori »[1]
Quand j’ai commencé à porter le foulard : « wa yow, li ci sa bop bi nak ? Do gaawa am jëkër dé, té nga jaayu ba ci kanam ? »[2]
Quand j’ai commencé à travailler à temps plein : « ahhh mashaAllah, li mom lu baax la, wa gaawal indil ñu suñu goro daal »[3]
Quand j’ai voulu acheter ma première voiture : « wa tu es sûre de vouloir faire ça ? Bo amé auto, kén dulo yobalé dé, kén dula déposer, té da nga tollou ci jaayu di ! Wa kon wutël auto bu ndaw, bu ko défé do titël gaa yi »[4]
Récemment, de la part de ma nièce : « mais tata Gnagna, tu n’as pas de mari ? Ils sont où tes enfants ? »
Récemment, de la part de ma sœur : « wa Gnagna Lam yow, sama yéré bima ñawlu won légui mu xeewi. Wa do bayi daxé bi ? »[5]
Etc, etc, etc.
Je raconte souvent des anecdotes sur mon vécu, mais j’avoue que j’évite d’aborder des sujets trop personnels… Toutefois, suite à plusieurs discussions récentes avec des amis, j’ai souhaité écrire ce billet, qui, je l’espère, articulera tout haut, ce que tant de femmes souhaiteraient répondre plus souvent, mais se lassent sûrement de faire, probablement soucieuses de ne pas prolonger des conversations à la tournure désagréable.
Ndax muy leer rek, më wax ko légui bén yoon. [6]
Je suis musulmane, pratiquante, et apprenant sufi. Ce qui veut dire, implicitement, que je considère le mariage d’abord comme un moyen d’adoration, un moyen de conduire le jihad-ul-nafs, et un élément important de la tradition de notre bien-aimé, mon amour personnel pour toujours. Il est une étape importante dans la vie du croyant, dans la mesure où il le renforce dans sa pratique religieuse, et lui permet de cultiver au quotidien l’esprit de dépassement. Les bienfaits en sont innombrables. Qu’Allah swt, dans Sa miséricorde, nous accorde l’opportunité et le privilège d’en faire l’expérience, et ce, de la meilleure des manières. Amine.
Cette parenthèse fermée, je peux donc entamer mon propos, ma réponse à toutes ces questions. Comme je disais dans un article précédent, au moins, la prochaine fois, au lieu de développer tout cet argumentaire oralement, je pourrais renvoyer mon interlocuteur à cette page du blog…
Ce n’est pas un sprint, mais un marathon pour la vie
Se marier jeune, c’est beau, c’est magnifique. Rester marié longtemps, pour toute sa vie, c’est encore mieux ! A celui qui sait être patient, tout arrive à point nommé.
Comme je le dis souvent, la vie m’a apporté assez de surprises pour m’édifier sur un point, très important d’ailleurs, quand on y pense : le destin est une réalité, mais pas une réalité passive. Nous sommes acteurs à part entière de notre destin, des acteurs pourtant incapables de le forcer dans une direction ou dans une autre. C’est l’une des règles de Shams de Tabriz, dans « Soufi mon amour » :
« Le destin ne signifie pas que ta vie a été strictement prédéterminée. En conséquence, tout laisser au sort et ne pas contribuer activement à la musique de l’univers est un signe de profonde ignorance. Il existe une harmonie parfaite entre notre volonté et l’Ordre de DIEU. »
Au nom de cette harmonie, il serait ignoble, pour l’être dans un cheminement spirituel, de ne point faire preuve de patience, étant donné que « la patience, ce n’est endurer passivement. C’est voir assez loin pour avoir confiance en l’aboutissement d’un processus. » Tout se fera donc, en son temps, en son heure, précise. L’horloge divine est infaillible ; pourquoi donc se presser ? Profiter du moment présent, de la vie présente, en faisant des efforts, certes, mais en adoptant comme chevaux de bataille, la patience et la persévérance.
Et puis, ce n’est pas une fin en soi !
Je suis née femme, dans ce magnifique Sénégal, dans la tradition musulmane, mais je ne suis pas née uniquement pour devenir la femme de quelqu’un. L’essence de ma création, la raison fondamentale de mon existence, est d’adorer mon Créateur. Cette adoration revêt plusieurs formes : actes rituels (prière, jeûne, pèlerinage, etc.), principes sociaux (bienséance, respect, politesse), préservation des liens familiaux. Certes, le mariage est une haute forme d’adoration, mais elle n’en est ni la seule, ni une fin en soi.
N’oublions pas que la meilleure des femmes créée, Maryam (as) n’était pas mariée. Elle a dédié sa vie à la prière et au recueillement, et c’est dans cet état qu’elle reçut la visite de Djibril (as). Rabia al Adawiyya, figure emblématique du Soufisme, a choisi de vivre dans le célibat, déclarant, entre autres :
Je suis donc d’abord une femme, servante du Très-Haut, amoureuse du meilleur des hommes ; puis un être intellectuel, amoureux de littérature, des arts et des sciences ; une professionnelle passionnée par mon travail de tous les jours, mais aussi par les activités que je mène ; une citoyenne engagée, active dans ma communauté, et à la recherche d’opportunités me permettant de contribuer à son évolution, et tant d’autres choses… Mais encore, et surtout, je n’ai point besoin de la validation sociale liée au fait de s’unir avec un homme, pour me sentir entière, complète. Je suis déjà un être créé dans la meilleure des formes, par le meilleur des orfèvres. Je suis une œuvre d’art, belle dans sa singularité.
Se construire et être heureuse toute seule, avant de se projeter dans un couple
L’épanouissement personnel n’est pas simple, mais il est encore plus difficile lorsque l’on compte sur une autre personne pour être heureux. Non seulement est-ce absolument utopique, mais très déraisonnable, dans la mesure où le partenaire avec qui l’on fait éventuellement sa vie est une personne inconstante, imparfaite de par sa nature inhérente : comment peut-on lui laisser une charge aussi importante que celle de nous rendre heureux ? Comment pourrait-on, de plus, passer outre la source même du bonheur et de la félicité, avec qui nous avons la chance d’avoir un rendez-vous formalisé, personnel, unique en son genre, cinq fois par jour, pour lier son épanouissement à une créature ?
Le fait d’avoir l’opportunité de se développer sur le plan personnel : humainement, professionnellement, intellectuellement ; de construire sa personnalité, d’atteindre certains objectifs, est une chance et un privilège inestimables. Ce n’est pas tout, me direz-vous. Tout dépend de ce qui nous rend heureux. Les personnes ayant mené des réflexions profondes, notamment sur le plan spirituel, me soutiendront sur ce point : il suffit de très peu pour être heureux, lorsque l’on cultive la reconnaissance, lorsque l’on apprend à voir le verre à moitié plein, lorsque l’on trouve la félicité dans la culture de la proximité avec le Très-Haut, lorsque l’on s’abreuve à la source ultime de l’Amour, et que l’on demeure dans un état d’ivresse permanente, tout en ayant une soif que rien ne semble pouvoir épancher.
Le fait d’être libre de s’engager dans autant d’activités que l’on peut gérer, le fait d’être actif socialement, de pouvoir passer du temps avec sa famille sans contraintes majeures, de s’accomplir professionnellement, d’exploiter pleinement son potentiel, sont autant de sources d’épanouissement, qui sont plus facilement atteignables lorsque l’on est célibataire. Je ne prétends point que le mariage empêche d’aller en ce sens, loin de là, mais il vient avec des responsabilités supplémentaires, qui posent des contraintes non-négligeables lorsqu’il s’agit de s’engager dans certains chantiers personnels.
Au nom donc, de l’épanouissement du moi, il faut prendre le temps de s’investir dans son développement personnel, afin d’arriver à l’étape du mariage avec un certain niveau de maturité, qui permettra ensuite, une cohabitation plus aisée de non pas deux, mais trois entités distinctes : le toi, le moi, et le nous. Il ne s’agit donc pas, du point de vue islamique, d’une fusion totale, et cela transparait à travers les principes fondamentaux du mariage : on reste la fille de son père (on continue donc à porter le nom de celui-ci), le régime matrimonial est celui de la séparation des biens, et l’assistance à l’époux dans le cadre de l’exploitation de son potentiel (intellectuel, social, professionnel, spirituel) est un devoir réciproque, en particulier pour l’homme envers sa femme. Savoir être heureuse seule, en tant que femme, c’est se donner plus de chances d’être heureuse dans son couple, parce que l’on aura au préalable travaillé à l’accomplissement du « moi », pour le renforcement du « nous » et le soutien inconditionnel au « toi ».
Je refuse de revoir mes standards à la baisse afin de rentrer dans le moule social
« Da nga méti rek nak, bayil daxé bi »[7]
C’est sûrement mon interpellation préférée. Elle traduit très souvent une contradiction aussi vieille que le monde, mais qui pour moi, est profondément problématique. Au nom de quoi devrais-je avoir des standards moins élevés ? On répondra souvent : « mais non, tu sais, tu fais peur aux hommes, et avec le temps, tu as moins d’options, tu risques de finir vieille fille ! »
La supposition de base, ici, est que mon objectif principal serait de me marier, coûte que coûte, le plus vite possible ; alors que si c’était le cas, je serais déjà mariée. Un homme qui a « peur » de moi, qui se sent « intimidé » par ma personnalité ou par les activités que je mène, n’est pas un homme avec qui je souhaite partager ma vie. Un homme qui n’a pas un minimum de spiritualité (spiritualité la wax dé), et qui n’œuvre pas quotidiennement dans le but d’émuler le meilleur des hommes, n’est pas un homme avec qui je souhaite partager ma vie. Me dire que ces standards-là, doivent être revus à la baisse, équivaut à me dire que je devrais me précipiter, faire un choix qui serait sans doute mauvais pour moi, et contraire à mes valeurs, moi, femme ayant pris le temps de me connaître et d’évaluer mes besoins émotionnels et intellectuels…
Je refuse donc de revoir mes standards à la baisse. Je terminerai cet article en ces mots : je suis exigeante, tout simplement, parce qu’éperdument amoureuse de la meilleure des créatures, première manifestation de l’Amour, source d’un amour sans limite pour nous, sa communauté. Comment l’aimer lui, d’un amour fou et démesuré, et ne pas être exigeante par rapport à un futur partenaire ? A défaut, je continuerai de l’aimer, lui, pour le restant de mes jours, parce qu’il me l’a déjà rendu avec des larmes en pensant à moi, et me le rendra, pour l’éternité, mieux que n’importe quel homme sur cette terre.
Sénégalaisement vôtre !
[1] Tu n’arrêtes pas de te concentrer sur tes études, n’oublie pas que les hommes n’aiment pas les femmes trop diplômées.
[2] Que portes-tu sur la tête ? Tu auras du mal à trouver un mari.
[3] C’est très bien, mais dépêche-toi de trouver un mari !
[4] Quand tu auras une voiture, personne ne pourra plus te déposer ! A défaut, achète une petite voiture, tu intimideras moins les hommes.
[5] La tenue que j’avais fait faire ne sera bientôt plus à la mode. Tu pourrais quand même arrêter de tous les chasser !
[6] Pour plus de clarté, je préfère le dire une fois pour toute.
[7] Tu es trop exigeante, arrête de tous les renvoyer.
Ahlalala merci merci merci…tu as trouvé les mots pour décrire exactement ce que je ressens. C’est fou l’effet que la pression sociale peut avoir sur le mental, et comment il peut nous éloigner de l’essentiel, Je suis de confession chrétienne mais ce que tu as décrit est valable pour toutes les religions. A 28 ans, j’entends EXACTEMENT les mêmes commentaires et remarques de la part de mon entourage. A un tel point qu’il me parait parfois difficile de faire la différence entre ce que moi je veux au fond de moi, et ce qui est un résultat de l’influence de la société. Je pense que je vais sauvegarder ton article et m’y référer quand je commence à douter. God bless you sis !
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Machallah! Machallah; mariėe et mere de 5 enfants mais daguama dakh mbind ay toubab rek wanter c’est ma pensėe plus encore Lila gueum.chapeau
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Super Article Lady ! Les gens dans ce pays ont oubliés,je crois ,que le mariage c’est la moitié de la religion. On partage le même point de vue sur exactement tous les points. C’est fou à quel point j’aurais pu écrire cet article mdr ! Masha Allah . Les sénégalais tous autant qu’ils sont devraient apprendre d’avantage leur religion , je crois qu’on aurait déjà un peu moins de pression pour un oui ou un non.
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Ma Gnagna, ma Gnagna ton article m’a énormément touchée. Lepp louniou meunti am yallnaaniou am yalla, lepp louniou meunti niak yalla naaniou am yalla. Finalement c’est tout ce qui compte. Je souhaite que tu épouse cet homme auprès de qui tu te sentiras + proche du Vivant. Un ami me dit toujours que le mariage est un acte de foi qui a des conséquences infinies et intemporelles… Puisse Dieu t’unir avec celui qui auras une Furieuse envie de te voir briller et épanouie.
Je ne peux pas t’epouser malheureusement lool mais tu es et resteras un grand amour à mes yeux.
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Vraiment bien médité
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Getting married is not an achievement,
Staying married, happy and fulfilled is…
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Bravo lady ton article me fait penser à l’inconscient de Freud et à sa psychanalyse . Ce qui nous retiens c’est que nous sommes loin de la réalité. la pression sociale étant déjà forte s’engager dans un mariage destructeur ou suicidaire parceque l’oeil de l’autre me juge constamment est tout sauf intelligent .
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Tres bel article,vous avez résumé le quotien de plusieurs femmes,qui subissent la pression sociale qui les mène sans doute à un choix précipité. Le mariage n’est pas une course, s’il s’agissait de se marier juste pour le faire, on l’aurait toutes fait. On a nos exigences, comme vous lavez si bien dit, que la société a souvent du mal a accepter!
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Waaaaw! Très ébahie. Je ne peux dire que Chapeau!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Merci de porter la voix de tant d’autres qui vivent la même situation » Danga métti, teh Djiguen dou méti » » Bayil dakhé bi » » goor gni lagnou lay ragal » et quand tu appelles quelqu’un au tel pour tout simplement avoir de ses news, la personne te déclare automatiquement: « je pensais que c’était pour m’inviter à ta cérémonie de mariage » etc…. comme si le mariage était une fin en soi. Il est très difficile de vivre dans une telle société si l’on sait ce que l’on veut et ou l’on veut aller.
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C’est beau ,félicitation pour moi vous avez la facilité et vous avez pris les examples juste pour cette situation. Vous avez dit que le mariage fait parti des adorations de alla donc écrivez ce qui peut encourager les grandes à se marier.
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Je me reconnais tellement dans ton texte. Un conseil ne revoit jamais tes standards à la baisse tu ne le regretteras pas. Je me suis mariée peut être tard mais Dieu a mis sur mon chemin mon âme sœur et je prie pour qu’il en fasse juste pareil pour toi ma chère.
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Tourando,
hier soir j’avais les idées un peu brouillees c dû certainement à la fatigue. Cette lueur matinale et la lecture de ton article me feront certe du bien. Vois-tu,je me retrouves dans chacune de tes phrases (sauf celle de la voiture encore trop fauché pour en acheter😂😂). Je me plais maintenant à faire ma « beugue n’a dieukeur « pour avoir la sainte paix et couper court à une discussion qui ne m’apporte rien l’expression de satisfaction qui se lit dans le visage des gens me laisse sans voix. Les remarques déplacées comme »ya ngui dieum makk dé génération bou bess yi khalé rafetnagn » comme si le mariage était basée que sur des qualités physiques (si c’est le cas je comprends donc la raison des divorces). L’autre remarque,celle là est la meilleure »wa gnagna yaw djangue ba kagn goor gni da gnou lay ragal j’avoue que tu dois revoir tes ambitions à la baisse » et comment comme si ma vie dépendait de cette hypothétique homme que je n’ai vu et d’ailleurs je ne cherche pas.
Pour ma part Tourando,je suis très spirituelle grâce à mon éducation religieuse que j’ai reçu très tot (les remarques à cet époque était djiguenn dou wird😂😂😂 jen ai entendu des interdictions).J’ai une conception assez simpliste de la vie et reverencieuse du mariage. C’est pour moi une forme d’adoration de Dieu et je souhaite me lier à un homme qui comprend cela. Bien dit ma tourando chérie le mariage n’est pas une fin en soi et l’accomplissement de toute femme doit d’abord être personnel de là elle pourra être une bonne épouse dévouée et aimante une mère,une amie,une confidente… A vous relire tourando.
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Machaallah Sant yalla. Je pensais être la seule à vivre cela. Être célibataire ma chère est un péché dans notre société. Pas plutard qu’en te lisant j’en ai encore fait les frais. Mon portable sonna et en même temps interrompît ma lecture, c’est mon frère. Après les salamaleks d’usage hoop ça (re)commence:
Lui: tu tardes à m’annoncer ton mariage. Surprise une fois de plus! Moi: amine Dieu est Grand lou djot yomb Pour arrêter ce débat mais rien il insista Lui: bayil ya Allah c’est de ta faute arrêtes de chasser tes prétendants. Comme si j’ai plus important qu’Allah. Moi: c’est juste qu’Allah swt ne l’a pas encore décidé Vous pouvez imaginer la suite. Pour vous montrer à quel point c’est difficile voire énervant. Je vous assure que desfois ils me font douter mais je me resaisis en me disant que seul Allah est Maître de mon destin, Il sait comment et quand faire les choses. Je vous remercie pour ce texte qui relate si bien la pression sociale que nous subissons nous femmes célibataires.
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Merci pour cet bel article. Je m’y reconnais tellement. Il faut juste être fidèle à soi même et à ses principes et valeurs; et continuer à prier pour qu’il mette sur votre chemin l’homme qu’il a choisi poir vous. Peut importe le moment. Moi, je me suis marié à 37 et Dieu merci car l’homme qu’il a mis sur mon chemin est tout simplement parfait pour Moi, celui dont j’ai toujours rêvé, qui a exactement ce que j’ai toujours cherché. Alors tenez bon mes soeurs, et soyez fidèle à vous même.
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Je suis trop contente d’avoir lu votre article. Vous êtes époustouflante, tres pertinente et surtout logique. Bravoooo ❤️
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Salam alaikoum Merci pour votre article j’ai 44 ans toutes mes soeurs sont mariées je suis triste et apeurée à l’idée de finir ma vie toute seule je m’en remets à Dieu et j’espère que mes prières seront exaucées
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