Les monologues de Marième - Célibataire endurcie : bayil daxé[1] J’avais commencé ce monologue en voulant-vous conter la dernière de plusieurs conversations, ces « sit-downs » auxquels j’ai droit périodiquement. Parce que oui, plusieurs membres de mon entourage, plus ou moins proches, pensent ma situation tellement critique que leur intervention, d’inspiration divine sûrement, suffirait à me motiver à... Lire la Suite →
Epilogue (2) : Jour de noces
Iman Au milieu du brouhaha, j’ai le regard perdu, telle une étrangère dans la maison de mes parents. Il y a effectivement un monde fou, et je suis au-delà de tout sentiment, dépassée par la tournure des évènements. Maman, qu’Allah la garde et la protège, a trouvé le moyen de chasser tous les joueurs de... Lire la Suite →
Partie V: Le réveil du Lion
Babacar Cette nuit, le hurlement des chiens errants a été mon compagnon. Deux chats sous ma fenêtre se sont battus encore et encore, lorsque la nuit était tellement sombre, son silence tellement assourdissant. Tout le monde semblait être profondément plongé dans les bras de Morphée, sauf moi et ces êtres marginaux : en eux, je trouvais... Lire la Suite →
Partie II: La tempête … après le calme
Iman Le réveil, les jours où l’on a peu dormi, le sommeil nous ayant fui : il est brutal, soudain, et souvent accompagné de cette envie de se terrer sous la couette… Quand on a grandi chez les Mbaye, les réflexes sont tout autres ; je me rappelle du coup, à l’entente du second appel du muezzin,... Lire la Suite →
Partie I: « Je ne suis pas l’homme qu’il te faut… »
Longtemps, je me suis tue, mais assez ; c’en est assez. Face à cette société qui me ronge, me torture, m’asservit et me révolte, je ne puis me taire plus longtemps. « Calme-toi, Iman, les choses sont ainsi. Tu ne peux, toute seule, y apporter quelque changement que ce soit… La machine est bien plus implacable que... Lire la Suite →
Le mariage n’est pas une fin en soi
Il y a dix ans : « yow mi, diang rek, moytul dé, goor ñi bëgu ñu jigeen bu jangam sori »[1] Quand j’ai commencé à porter le foulard : « wa yow, li ci sa bop bi nak ? Do gaawa am jëkër dé, té nga jaayu ba ci kanam ? »[2] Quand j’ai commencé à travailler à temps plein : « ahhh mashaAllah,... Lire la Suite →
Et… comment ils créèrent la « femme sénégalaise »
Mon très cher fils, Aujourd’hui, tu vas enfin rentrer dans la cour des grands hommes sénégalais. Vois-tu, jusqu’à présent célibataire de ton état, tu profitais d’une société qui était clémente à ton égard, te demandant très peu de comptes, et te permettait de jouir de privilèges dont tu ne connaissais que très peu les rouages.... Lire la Suite →